bio

 Qui suis-je ?


 

 

DOMINIQUE

D.E.P.

 

 

Née le jour de la mise en service du décret n°64-226 relatif au régime complémentaire d’assurance vieillesse des auteurs et compositeurs dramatiques et auteurs de films. Une référence pertinente ? À vous d’en juger… En revanche, le lieu de naissance est plus glamour. Une piste ? La ville est celle qui a donné son nom au drame sentimental lauréat de l’Oscar du meilleur film en 1944, avec le légendaire Humphrey Bogart et la charismatique Ingrid Bergman. Vous avez trouvé ? 

 

En 1968, je me souviens avoir développé une fascination démesurée pour les livres de mon grand-père. Je m’enivrais de l’odeur des pages jaunies, classais et reclassais les œuvres, faisant se côtoyer Camus, Giono, Duras, Gary, Steinbeck, Chester Himes, Raymond Chandler ou Donald Westlake… que je découvrirai en grandissant. 

 

Dans les années 70, je complète modestement les étagères de cette fabuleuse bibliothèque en glissant entre les romans des « écrits » que je dactylographiais sur la Hermes Baby de mon grand-père. Petite digression étonnante, elle avait été  fabriquée par l’entreprise Paillard S.A. en Suisse. Mais rien à voir avec le nom que je porte aujourd’hui. Était-ce un signe ?

 

En 1973, ma mère rentre d’un séjour parisien avec un livre de la bibliothèque Rouge et Or, Allo ! Allo ! Nicolasde Janine Chardonnet. Je dois avouer qu’à l’époque cette lecture m’a enchantée. Exit la Comtesse de Ségur !

 

En 1974, je reçois par la poste mon premier appareil photo, un Kodak, gagné en collectionnant des vignettes de jus de pomme. Très fière !

En 1975, à la suite d’un deuil familial, tout se complique. Je déverse ma profonde douleur dans des cahiers secrets et m’évade du monde réel en redoublant mes lectures. 

 

En juillet 1981, je réalise mon rêve américain, New-York est à moi. Je prends des photos souvenir avec un argentique Rollei 35 LED acheté pour l’occasion avec mes économies et je rentre en France des étoiles plein les yeux avec un seul objectif : y retourner.

 

En 1984, besoin de faire un break. Je m’envole, en écoutant Born in the USA, vers mon pays de prédilection, celui qui me souffle que tout est encore possible. Pourtant, un an après, je dis adieu à Chicago et je reprends le chemin de l’hexagone avec un Nikon EM dans mes bagages. 

 

En 1985, les choses vont mal. J’ai le blues et n’ai aucun appui de la part de mon entourage pour m’engager vers un avenir artistique. Le passage à la Fac de Lettres n’est pas un succès, je perds un peu de temps faute de recevoir l’enseignement que j’étais venue y chercher : écrire !

 

En 1990, l’histoire aéronautique familiale me rattrape et je me retrouve à distribuer des plateaux repas à 30 000 pieds d’altitude. Je ne me plains pas, j’ai un métier… À chaque rotation, je plombe ma valise d’une demi-douzaine de livres et garde précieusement dans mon sac une vieille édition de poche du Mermoz de Kessel substitué à la bibliothèque de mon grand-père. J’en profite pour faire des photos, m’ouvre aux autres cultures, voyage vers des destinations improbables. J’engrange de la matière. L’écriture m’habite, mais je ne sais pas encore quoi en faire. 

 

En 1997, comme Patti Smith l’avait décidé au début des années 80, j’abandonne tout pour élever mes enfants. Je m’exile dans une petite ville au bord de l’eau.

 

En 2006, l’évidence me crève les yeux. La lecture et l’écriture sont étroitement liées à mon ADN. J’achète mon deuxième MacBook et m’inscris aux ateliers d’écriture d’Aleph Atlantique, Bordeaux. 

 

En 2008, je passe la vitesse supérieure. Les formations en relation avec les métiers de l’écriture et la création littéraire en poche, je crée une auto-entreprise, construis un site internet et alimente régulièrement des blogs personnels. J’écris et je fais écrire. Un canard local publie quatre de mes textes et deux articles.

 

En 2009, les éditions Sémentes voient le jour. Des projets émergent et trois recueils d’écrits collectifs d’ados seront publiés en quatre ans.

 

En 2011, je donne des cours particuliers de français. Un principal en pénurie de profs me propose d’enseigner en Lettres modernes. Les temps sont durs. J’accepte.

 

En 2013, les préparations de cours, les copies à corriger, ça fait pas mal… Je me lève tôt, me couche très tard. Trop d’activités, ça foire. Je remplis la déclaration de radiation de l’auto-entreprise.

 

En 2015, c’est décidé, je retourne à la civilisation. Le Port de la Lune devient mon QG.

 

En 2017, après ma septième rentrée scolaire, l’Éducation nationale m’indique la porte de sortie. La cause : Licence universitaire aux abonnés absents. Je vends mon matériel Nikon et deviens raide dingue de mon nouveau Fujifilm X-PRO2 monté d’un 35mm acheté d’occase au Japon (merci Nikos Aliagas pour le tuyau !).

 

En 2018, Tiers livre éditeur publie, Je vous parlerai d’une autre nuit, et je deviens l’un des 80 auteurs de cette aventure collective. Le début ?


En 2019, un brin de folie… j'obtiens un Master Création littéraire à Toulouse.


En 2020, je fais des recherches généalogiques. Je me prends d'affection pour mon arrière-grand-père paternel mort en 1916 à Salonique. Des idées surgissent, j'entasse la matière, j'accumule les textes et un écrit prend forme.

 

Aujourd’hui, Pôle emploi m’ignore, mon application Photo déborde de clichés à classer et mes carnets d’écriture s’empilent sur le bureau. Je m’évade toujours en décuplant mes lectures. What else ! Un été d'écriture bouillonnant…

 

BX 2021