04/02/2009
brève2nuit [58]
elle se disait qu'elle monterait bien rejoindre sa chambre de bonne aux odeurs fortes de moisi, qu'il était temps pour elle de mettre un terme à son errance du jour, que la nuit tombait et que l'humidité l'enveloppait déjà d'un long frisson. elle se disait qu'il serait plus raisonnable d'éviter de prendre froid, d'éviter l'hôpital comme la dernière fois, d'éviter les longues nuits de veille à écouter les échos éteints des couloirs désertés. elle se disait qu'elle ne souhaitait plus revivre ces moments de profonde solitude, que finalement, dans la rue, c'était mieux. le monde passait.